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San Martin de los Andes - Bariloche (18 + 19 + 20/02/2011) | 88 + 48 + 55 km parcourus |
Non, vous ne rêvez pas, j'arrive encore à vous pondre un article de trois lignes pour trois journées de vélo !
La magie a disparu !
Ayant atterri hier en Patagonie, j'avais espérer revivre les même sensations qu'en 2008 lorsque nous avions traversé le Parc National des Alerces.
Le paysage est le même, lacs d'un bleu envoutant, forêts de sapins et de feuillus centenaires, ruisseaux innombrables dont on s'abreuve généreusement.
Un lac... |
Alors quoi ? Pas de photo ? Aucun enthousiasme ?
Non, de San Martin de Los Andes jusqu'à Bariloche, nous retrouvons cette même autoroute qui nous accueille depuis déjà le nord de l'Argentine.
Trop c'est trop !
des arbres... |
Et maintenant, le pire, c'est que nous croisons environs une quinzaine de cyclocampeurs argentins par jour.
Bref, plus en une journée que sur deux années de voyage en Amérique du sud.
Au début, on s'arrêtait pour répondre courtoisement au traditionnel « De donde vien ? » « A donde se va ? ». Maintenant, on essaye de deviner si le cyclo fait autre chose qu'une petite ronde dans le coin afin de pouvoir tailler une petite bavette intéressante.
un cyclo métalique (José). |
Notre attitude peut vous surprendre, mais si on doit s'arrêter quinze minutes par cyclo rencontré, on peut estimer que ce sont cinquante kilomètres par jour que nous n'aurons pas le temps d'effectuer.
Loin de nous l'idée de dénigrer le cyclo qui n'a que quinze jours de vacances annuelles pour s'éclater, mais nous roulons à un autre rythme, avec un objectif différent.
Nous avons cependant, durant ces deux premières journées, eu le plaisir de découvrir José, un jeune cyclo chilien, avec qui nous avons parcouru 120 kilomètres. Nous l'avons certes très souvent attendu, mais son petit air « moi José je vous suis sans problème » nous a beaucoup amusé.
Dès le premier petit col, je l'ai vu s'élancer sur les traces de Corinne (il ne faut jamais essayer de suivre Corinne en début de journée, surtout si cela grimpe). Il la suivait à environ dix mètres, puis onze, puis douze... Lorsque je suis arrivé à sa hauteur, je lui ai demandé si tout allait bien et j'ai cru entendre un vague « si » sortir d'un autre corps.
Je l'ai dépassé et, cents mètres plus loin, en me retournant, je l'ai vu zigzaguer comme si il donnait les derniers coups de pédale de sa vie. Il a vite disparu et ce sont nos très longues haltes qui lui ont permis de nous rejoindre en fin de journée. Je l'aime bien ce José.
Mon ami José. |
San Martin de los Andes - Bariloche (02/18 + 19 + 20/2011) | 88 + 48 + 55 km cycled |
In Cordoba we take a bus direction Patagonia (because in between there is only 'pampa' = flat country-side). After a 22h-busride we arrive in San-Martin (de los Andes) around 1 pm = We're back in Patagonia.
As we feel a little groggy, we take a meal (bife de chorizo) and go to a camping near a lake, that Jose (=a Chilenian cyclist, spending 2 weeks in the lakes-district of Chile and Patagonia) advised us.
The next day we take of direction Bariloche. It starts with a 13 kms-climb, and Jose is quickly abandoned (=here we see that 5 months of daily cycling is a good training), but in the afternoon (after we had our lunch-break) he catches back up with us, and we cycle with him the rest of the day and the day after.
We had already mentioned that in this trip we've met much more cyclo-tourists than 3 years ago, but here (in the Patagonian lake-district) it seems to be the sum-mum. (=also because the summer-holidays of the locals are still going on : like everything (=schools, etc) in Europe starts again in September (=end of the summer in the Northern hemisphere), here it is begin March). We pass so many cyclists that we don't even stop anymore. Not that it's that deranging, but it takes a little from the 'adventure'-feeling. (I hope (and Enzo fears) that the Caratera Austral (in Chile, that we will make later-on, and that was already very reputated before for cyclists) will not be too crowded).
Of course everybody is allowed to enjoy the beautiful scenery of lakes and forests here (=as it is still a very beautiful place), but (also here) (as mostly there is only one road to go one place to another) there is a lot of traffic.